DIALOGUE DES CARMELITES






Le Dialogue des Carmélites Il y a quelques semaines était joué au théâtre Graslin de Nantes. L’opéra était très impressionnant et émouvant, malgré quelques points négatifs.
La plupart des voix étaient moyennes. Celles des hommes, par exemple, n’étaient pas extraordinaires, alors qu’à l’inverse, celle de sœur Constance de Saint-Denis, était époustouflante et correspondait parfaitement au personnage de la sœur enjouée.
Il y avait aussi, lors de la représentation un moment particulièrement étrange et quelque peu dérangeant:  celui où la première mère prieure meurt, et que sœur Blanche de l'Agonie du Christ s'allonge sur sa supérieure. La novice est très légèrement vêtue, sur la mère prieure et prend une position étrange, puisqu’elle a les jambes écartées, à demi pliées.  Cela donnait l’impression qu’elles avaient une relation charnelle et érotique. Peut-être que le metteur en scène a voulu faire passer un message, peut-être qu'elle faisait part de son avis sur le mariage pour tous, ou peut-être voulait-elle nous dire une toute autre chose. Mais cet instant reste bizarre.
Par contre, la scène où les sœurs vont à l'échafaud était émouvante. La guillotine qui traverse la scène bluff les spectateurs qui pensent assister à la mort des carmélites; les lumières qui  s’éteignaient une à une à chaque fois qu’une carmélite mourait avec le son de la lame qui leur tranche la gorge, les acteurs secondaires qui chantaient un air triste, tout était travaillé pour émouvoir les spectateurs et donner un côté tragique à l'opéra.
Il s'agit donc d'un opéra impressionnant.
                                                                                                          Elsa, TL, 2013-2014




Le Dialogue des Carmélites adapté à l'opéra par Poulenc relate la vie d'un carmel pendant la révolution française. L'histoire est centrée autour de Blanche De La force, jeune femme très nerveuse. Pour contourner sa peur maladive, elle décide de rentrer au carmel. La mise en scène était très sobre et réussie. En revenche certaines voix n'étaient pas extraordinaires, même si celle de Constance correspondait très bien au personnage : très pure et cristalline. Le décor et les éclairages étaient simples mais bien pensés. Un simple fond à motif de pierres suffit à planter le décor du couvent. L'entretien de Blanche De La Force avec la mère supérieure lorsqu'elle veut entrer au couvent est très beau, les bougies qui sont lentement descendues derrière un rideau transparent créaient un très bel effet, et le ton de la mère supérieure malade parfois dur mais tout de même affectueux était très bien joué. On sentait dans la voix de l'actrice qu'elle était à bout de souffle, prête à expirer, exactement comme l'aurait été le personnage. Son agonie s'est un peu éternisée mais cela restait une très belle scène. La scène finale des soeurs allant chacune leur tour à la guillotine était émouvante, l'idée des bougies s'éteingnant une à une à la mort de chaque soeur était très bonne, mais le bruit de la guillotine était était trop fort, et c'était désagréable.
       
                                                                              
                                                                                   Thébaud Charlène, TL2013-2014

 
Sœur Constance de Saint Denis un esprit d’enfance.
Ce personnage du Dialogue des Carmélites, écrit par Bernanos au XXème siècle, est fictif. Totalement inventé par l’auteur sauf le nom, il incarne une qualité chère à l’écrivain ; la vertu d’enfance, l’état de grâce à conserver ou à retrouver qui doit être la raison de toute vie chrétienne.
On peut d’ailleurs remarquer dès le début la gaité de Sœur Constance qui semble être une jeune femme équilibrée et épanouie qui passe du rire à des propos plus graves tels que la mort. On la voit toujours pleine de candeur qui se traduit à la fois par sa spontanéité, sa joie et son incapacité à mentir. Mais on peut aussi remarquer que sous des dehors insouciants c’est une jeune femme profonde et réfléchie. Sœur Constance va d’une traite vers le martyr, sans aucune faille, on peut d’ailleurs rappeler que dès son entrée au Carmel elle à déjà pensé à la façon dont elle allait mourir, elle veut se donner entièrement pour son seigneur. Elle trouve même la mort amusante lorsqu’elle dit à Sœur Blanche : « deux pauvres petite vie pour celle de Sa Révérence ».
La jeune femme aime son pays comme une enfant aime sa mère et ne comprend pas que la Révolution traque les prêtres dans un pays chrétien. Mais par-dessus tout elle est totalement abandonnée à Dieu.
Sœur Constance à l’occasion d’accomplir réellement un acte au moment des votes pour le martyr car sachant la position de Blanche elle préfère se prononcer contre le vœu du martyr afin de ne pas laisser sa sœur toute seule. Ensuite, immédiatement après que Blanche se soit ralliée au vœu des Carmélites, Constance fait de même.
La dernière vision qu’on a de la jeune femme est celle juste avant qu’elle monte à l’échafaud, elle pressent le retour de Blanche et reste identique à elle-même, attendant la mort avec toute la candeur de l’enfance qui la caractérise.
Dans le Dialogue des Carmélites, on sent que le personnage de Sœur Constance est soigné par l’auteur jusque dans ses moindres détails et même s’il n’est que secondaire, la gaité et la simplicité de cette sœur sont fondamentales pour l’avancée de Sœur Blanche vers le martyr.
On peut penser que ce personnage est l’image idéalisée que se représentait Bernanos d’un chrétien, image de l’honneur français et de la générosité chrétienne dans la simplicité de l’esprit d’enfance.

                                                                                        Marie Gabrielle, TL 2013-2014




  


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